La Sologne est habitée par des contes et des légendes transmis de génération en génération. Ils se perpétuent aujourd’hui par la bouche de nos conteurs. Ils s’adressent à chacun de nous quel que soit notre âge car ils se nourrissent de notre imaginaire.

Et si les 13 communes du territoire Sauldre et Sologne avaient quelque chose à cacher ? Un terrible secret qui les lierait toutes. Un secret ancré au plus profond de leur sol…

La légende de la Malnoue : un royaume souterrain

La Malnoue est une nappe d’eau phréatique très importante qui alimente une grande partie de la Sologne grâce à ses innombrables sources donnant naissance à une multitude de cours d’eau et ruisseaux aux eaux fraiches et vives. Partout en Sologne, la Malnoue est connue, partout elle est redoutée comme un danger latent. Son nom porte même l’empreinte des méfaits qui lui sont attribués. Associant le mal à la « noue » (le marécage), on dit que la Malnoue est la fille du diable qui a besoin d’eau pour noyer ses victimes qui échappent aux flammes de l’enfer.

Cette rivière souterraine serait à l’origine de certaines crues catastrophiques. Elle laisserait entrevoir une partie de son fleuve souterrain qui de temps à autre gonfle, sous l’effet de pluies diluviennes, et vient noyer les rues de la cité albinienne. Il n’est pas rare de l’entendre bruire et gronder au quartier de la Gariole. Ailleurs, aux Nérot, commune de Clémont, lors des pluies calamiteuses, derrière la plaque de votre cheminée surchauffée, par les grands feux d’hiver, vous l’entendrez grésiller.

Dans La Malvenue, roman de Claude Seignolle, le meunier de Ménétréol-sur-Sauldre explique aussi : « En ce moment, sous nos pieds, il y a un grand fleuve qui court d’un bout à l’autre de la grande bouche de la Loire. Toute la Sologne flotte comme ces îlots d’herbes que tu vois sur les étangs. Ce fleuve, d’aucuns l’appellent la Malnoue, on dit qu’il va se jeter dans l’Océan, toujours courant par en dessous la terre. »