Lors des Fêtes Franco-Écossaises qui chaque année battent leur plein, aux alentours du 14 juillet, pour célébrer l’Auld Alliance, la ville entière vit au son des cornemuses qui entonnent avec allégresse les traditionnelles aubades écossaises ! Véritable fenêtre ouverte sur le passé, avec un marché médiéval et ses produits d’antan, un marché écossais riche de son whisky et de ses kilts, un village des clans pour comprendre les tartans, les Fêtes Franco-Écossaises promettent de faire briller tous les symboles de l’Ecosse et du monde celtique !

Pipers défilant dans les rues pour les Fêtes franco-écossaises

Le Tartan

Qui ne connaît pas les fameux motifs ornant les tissus purs laine, des non moins fameux kilts ? Avec leurs lignes horizontales et verticales colorées qui s’entrecroisent, les tartans ont tous leur spécificité ! La répétition des blocs de couleurs forme un motif de carrés et de lignes, que l’on appelle « sett ».

Les plus anciennes traces de tartan remonteraient à 3500 ans avant Jésus-Christ. Elles ont été retrouvées sur des coiffes portées par des figurines en jade d’origine Tokharienne (peuple d’Asie centrale). En Occident, le tissage britannique et irlandais a utilisé ces ornements durant des siècles. Et pour les Celtes dont certains manteaux étaient faits d’un tissu à carreaux, le statut social du porteur était indiqué par le nombre de couleurs !

1 couleurservant
2 couleurspaysan / agriculteur
3 couleurs officier
5 couleurschef
6 couleursdruide et poète
7 couleursroi

Dans les années 1700 en Écosse, à l’époque de l’explorateur Martin Martin, les tartans étaient utilisés pour différencier les habitants des différents districts. Plus récemment, chaque famille ou chaque clan prédominant dans sa région, aurait utilisé le tartan du district comme emblème familial. Le choix des couleurs du clan ne se fera qu’en 1822.

Le saviez-vous ?

  • « Tartan », signifie en gaélique écossais, « tacheté »
  • Les couleurs des tartans dépendent majoritairement de l’origine géographique, selon la flore locale.
  • La ville d’Aubigny-sur-Nère, le Berry et l’Auld Alliance, ont leur propre tartan.
  • On compte plus de 3500 tartans déposés.
  • Disney a officialisé auprès des autorités écossaises, un tartan en 1945.

Le Kilt

Il s’agit de l’habit traditionnel porté par les hommes des Highlands, les Hautes Terres d’Écosse. Généralement, le kilt est une jupe portefeuille plissée à l’arrière, tandis que le devant est constitué de deux panneaux qui se croisent. Il est réalisé en laine orné de motifs de type tartan colorés, et souvent porté lors de manifestations traditionnelles ou d’occasions formelles.

Trois kilts avec sporran

Une origine récente 

Devenu une tenue habituelle pour les grandes occasions et les mariages, les kilts sont de plus en plus répandus en tant que vêtements de ville. Ils font parfois leur apparition dans les pubs écossais et irlandais, voire, de plus en plus fréquemment, sur les lieux de travail.

Leur origine est relativement récente, puisque créé dans les années 1720 par Thomas Rawlinson, un maître de forge souhaitant un vêtement spécifique pour ses ouvriers. Ceux-ci en effet ne portaient qu’une sorte de plaid ceinturé pour se protéger… S’inspirant de cette tenue, Thomas Rawlinson fait retravailler le vêtement d’origine par un tailleur. Le kilt est alors une jupe de laine en portefeuille, maintenue par une ceinture. Il a évolué depuis des décennies, pour se sophistiquer, notamment au niveau des plis à l’arrière de sa jupe.

Le « Highland Dress »

Taillé dans 3 à 5 mètres de tissus pour les plus légers, le kilt s’arrête aux genoux. Il est porté avec une ceinture de cuir, aux boucles argentées et ornées d’un crest de clan (insigne désignant l’allégeance du porteur au clan). Sur le devant du kilt, se porte un sporran, petite sacoche accrochée à la ceinture et servant de poche. Et pour finir, une épingle, placée sur le premier volant au-dessus du genou droit, empêchera son rabat de se soulever. Autre accessoire : le sgian dubh, petit couteau tranchant glissé dans la chaussette droite (ou gauche, pour un gaucher). Seul son manche est visible. Enfin les ghillie brogues, sont les chaussures de ce vêtement traditionnel. Leurs lacets sont longs et lacés pour former un triangle isocèle, avec un nœud pouvant être fait sur le côté, ou sur le devant.

Et sous le kilt ?

Les Écossais vous répondront avec humour qu’il s’y trouve :

« The future of Scotland »

Traditionnellement, le kilt se porte sans dessous, notamment par les membres des régiments militaires. Un port qui a donc été qualifié de « régimentaire ». Mais les porteurs de kilt ont leurs préférences, et n’hésitent pas à porter des dessous spécifiques. C’est ce que proposent l’un des plus anciens fabricants de kilts, et la plus ancienne maison par correspondance d’Ecosse.

Trois hommes portant le kilt durant les Fêtes Franco-Ecossais

Vous aussi vous voulez porter fièrement le kilt ?
Vous pouvez contacter Lady Chrystel, Kiltmaker officielle
du clan MacKinnon France, du clan Lamont France, clan Cameron France et du clan Ramsay France !

Un whisky unique à Aubigny-sur-Nère

Il s’agit d’un vrai nectar écossais made in Aubigny ! Son nom : le whisky « Auld Alliance », pour saluer une fois encore le lien historique et les traditions, entre l’Ecosse et la ville d’Aubigny-sur-Nère.

Les jus de ce whisky proviennent effectivement d’Écosse et sont élevés en Bourgogne, dans des fûts de bodegas espagnols. Ils bénéficient d’un assemblage spécial, qui a été initié par Michel Couvreur, l’inventeur, aujourd’hui décédé. Mais l’œuvre se poursuit, et ce whisky, fruit d’un savoir-faire artisanal de haute qualité dans sa réalisation et sa composition, se distingue par de subtils arômes épicés et sucrés. À déguster sans hésiter et à l’écossaise s’il vous plaît, avec quelques gouttes d’eau des Highlands, mais toujours avec modération !

Whisky The Aubigny Auld Alliance
©Cave des Stuarts

Unique en son genre, vous ne trouverez le whisky « Auld Alliance » qu’à Aubigny-sur-Nère, à la Cave des Stuarts.

Ambiance magique au son des cornemuses !

La cornemuse est un instrument de musique à vent et plus exactement à anches, de petites languettes de roseau, de bois ou de métal, dont les vibrations produisent le son si particulier de l’instrument.

Défilé de Pipers durant les Fêtes Franco-Ecossaises
©B. Roguet

Elle est apparue sous toutes les latitudes, depuis l’Europe entière, en passant par le Caucase, le Maghreb, jusqu’au golfe Persique et l’Inde du nord.

Origines diverses dès l’Antiquité

L’existence de la cornemuse est mentionnée à l’époque gréco-romaine, les Grecs l’appelant skaulos et les Romains, tibia utricularis. Mais cet instrument prendrait ses origines en Egypte antique, car des débris de cornemuses ont été retrouvés à l’intérieur de pyramides âgées de 300 ans avant JC. À l’époque romaine, elle aurait été l’instrument de marche des légions.

Toujours est-il qu’elle fut un instrument pastoral à l’origine, et qu’elle a développé au cours des siècles un répertoire varié culminant avec la musique de cour et la musique militaire.

Le saviez-vous ?

  • Le joueur de cornemuse est appelé sonneur en France, alors qu’il est appelé piper en Écosse, en Irlande et en Grande-Bretagne.
  • L’adjonction d’un réservoir (poche) à un hautbois à anche double ou à anche simple, constitue l’une des particularités de l’instrument, lui permettant un jeu continu. Le sac a été initialement réalisé dans une peau ou une vessie de bête.
  •  L’air contenu dans le réservoir, insufflé par le joueur, s’échappe ensuite de façon continue vers les tuyaux de bois.
  • S’ils sont percés de trous, on parle de « tuyaux mélodiques » ou « semi-mélodique », et quand ils ne le sont pas, on parle de « bourdons ». Ces derniers permettent de donner une note continue de hauteur fixe.
  • La cornemuse se joue généralement debout, car elle demande la pleine capacité des poumons. Sauf les modèles à soufflets qui se jouent assis.